Damn what I have doing here? | FEAT AMAROK

Assis devant ma fenêtre, je fixais le soleil se lever sur la ville décharnée qui me servait de chez moi. Les vitres cassées des immeubles miroitaient doucement au soleil, preuve de la guerre qui avait déchiré les pays tant d'années avant ma naissance. Tellement longtemps... Et maintenant j'étais ici, assis dans mon dortoir, buvant un café de mauvais goût en me rappelant mon enfance. Qu'est-ce qui avait bien pu arriver ? Tout ça n'était que puérile. J'aurais aimé une vie en arrière, avant tout ça, alors que nous chassions sur des chevaux et gambadions dans la forêt en paix. Mais non. Des villes, des villes pleines de crasse et de personne crasseuse. Mes yeux bleus se fermèrent de mécontentement, puis je les rouvris avivements. Un son avait doucement sonné à mon oreille, suivi d'une petite vision d'une femme qui marchait, suivie d'un grondement. Encore ce truc ! Je me levai vivement, couru dehors en prenant mon épée entre-temps et a pelé Assalan en me promenant dans les dortoirs. Bon dieux, j'espère qu'il n'avait pas tué personne ce chanepant ! Ma tête me martela vivement arrivé à un tournant, et je sus qu'il se trouvait... En train de foncer sur une jeune fille à la tête inconnue. Une ennemie ? Ma voix tonna :

-Assalan, laisse là.

Elle avait de longs cheveux bruns et une espèce d'innocent dans ses yeux. S'était elle perdue . Si oui, en mon devoir de chef, je me devais de la raccompagner. Malheureusement. Mon matin était perdu ... Je fixai mes yeux bleus sur elle et attendis bien évidemment qu'elle m'explique ce qu'elle faisait ici.

J’eus le temps d'apercevoir la jeune fille chuter contre un tronc d'arbre, salissant son chandail et son jean de terre brune mouillé et épaisse. Je lançai un léger regard vers Assalan, qui me regardait avec un espèce de pardon dans le regard, puis je me dirigeai galamment vers la jeune fille. Elle avait de long cheveux bruns qui lui descendaient jusqu'à la poitrine, une peau claire comme celle des bébés et de beaux yeux bleus pâles. Une belle conquête qui franchissait mon mur ? Bon, fallait quand même que je me contrôle. Je n'allais pas couche avec une fille ennemie, quand même ! De plus qu'elle venait de pointer son arme à feu vers mon loup. Mon regard passa bien vite de la compassion à celui d'un garçon qui venait de se faire mettre un coup de poings. Elle touchait à Assalan ? Elle allait mourir ici. Bon, peut-être était-ce un peu excessif, mais j'aimais mieux ce loup que tout le monde que j'avais baisé. Comparaison vrai. Je me mis donc devant elle, sentant son fusil sur ma poitrine, puis fit scintiller mon poignard à la lueur du soleil matinal. Je lui offris un charmant sourire, puis dit d'une voix sans émotions :

Vous vous êtes... Perdue ?

Elle me répondit d'une voix hésitante, puis essayait d'enlever la terre sur ses vêtements tachés. Pas de chance, la jolie demoiselle. Ses pommettes et son nez étaient d'une jolie couleur rose pâle tellement qu'elle avait marché sous le froid pour venir... Jusqu'ici. Bon. En me devoir de bon chef, je devrais l'inviter à entrer et lui donner des vêtements chauds. Tout ce qui était de plus courtois. De plus, j'allais peut-être pouvoir gratter quelques informations sur son clan ... J'avais toujours été un bon diplomate. Je me détournai donc à demi, puis lui fis signe avec ma main de me suivre. Je n'étais pas aussi stupide pour lui montrer ouvertement dans quel endroit était mon dortoit, donc je pris plusieurs détours pour la mêler, et meme quelques culs de sac. Je me rendis jusqu'à mon dortoir et la fis entrer lentement. Bon ... Peut-être que je devrais faire quelques choses pour ses vêtements . Ou lui préparer un café ? Alors que j'allais fermer la porte, une fourrure noire se faufila et alla se jeter sur moins lit. Bien sur. Je me tournai donc lentement vers la femme, puis dis d'une voix calme :

Un café ? J'ai des vêtements chauds dans mon armoire. Si vous voulez.

Je préparai donc un café a la demande de la fille. Je ne connaissais même pas son nom, je ne me rappelais pas non plus de l'avoir vue quelque part. Je me demandais d'ailleurs ce qu'elle faisait ici et comment diable avait elle fait pour se perdre et se retrouver dans mon campement . Aucune idée. Je devrais peut-être lui demander. Un sifflement me remis sur pied, et je pris la tasse fumante entre les bandages qui barrait mes doigts. Plusieurs temps d'entrainement à l'épée, encore aujourd'hui, avaient créé des lésions sur ceux-ci il y avait quelques semaines. Pas très grave. Je posai donc la tasse sur le meuble a coté d'elle, puis m'assit dans une chaise en la fixant. Un silence malaisant venant de me installer entre nous, j'hésitai quelques secondes, puis lui demandait :

-Comment vous êtes-vous retrouvé ici?

Elle sembla chercher ces mots pendant un bout de temps, puis déclara qu'elle ne le savait pas. Elle ne savait pas pourquoi et comment elle était venue jusqu'ici ? Je plissai légèrement mes yeux devant son affirmation. D'accord... Elle semblait aussi un peu gênée de le dire. Je m'assis donc plus confortablement, portai mon propre café à ma bouche et but une lampée en la fixant. Elle m'intriguait.

- Tu ne sais pas pourquoi tu es venue jusqu'ici ?

Je ne pronnoncai non pas cette phrase sur un ton de dégout, mais d'intrigue. J'avais excessivement envie de savoir ce qui lui avait poussé à venir ici. Peut-être une personne ? Une chose ? Peut-être. Une espionne ? Oh, en tout cas, elle n'en avait pas l'air. Une ennemie ? Bah, une espionne et une ennemie m'aurait déja tué. Et j'avais Assalan.

- Oui, Uhm, oui.

Je me grattai doucement le menton en la fixant avec insistance. Elle mentait, ça, c'était sûr. On ne pouvait pas se perdre et se ramasser dans la cour d'un autre clan. Alors ... Il devait insister, encore et encore. Je n'allais quand même pas la laisser s'en tirer comme ça, non ? Puis, comme je le disais avant, j'étais curieux de savoir pourquoi elle était venue.

-Vous êtes au courant que cette réponse est complètement idiote ?

Je terminai mon café d'un trait, puis posai lourdement la tasse sur mon bureau. Le bruit rebondit contre les murs quelques secondes, soulignant bien évidemment le silence pesant qui régnait dans la pièce. Un long silence, entrecoupée par le doux ronflement de mon loup couché à travers les couvertes de mon lit.

Oui, c'est exactement ça, et la vérité est d'autant plus idiote. Je suis vraiment stupide d'avoir s...

Elle sembla réaliser qu'elle venait d'avouer quelques choses et baissa vivement les yeux. Elle était vraiment stupide d'avoir "s" ? S... Suivie quelques choses ? Peut-être bien. Mais qui, comment, puis pourquoi ? Quelqu'un ? Quelques choses ? Je penchai légèrement ma tête vers la droite, puis la questionnai :

-Suivie quoi ?

Je passai distraitement ma main dans mes cheveux, puis la posai sur la douce fourrure du loup à mes côtés. Il fallait bien un jour que je me remette à ce que je voulais faire et que je la laisse partir. Mais pas avant qu'elle m'aille dit ce que je voulais savoir.